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thierno sileymani baal
22/02/2009 19:22
LE FUUTA TOORO DE CEERNO SULEYMAN BAAL A LA FIN DE L’ALMAMIYAT (1770 – 1880) 1
INTRODUCTION
La Moyenne Vallée du Fleuve Sénégal, en raison de ses possibilités agricoles et pastorales immenses, a attiré très tôt d’importants établissements humains. Comprise entre la Mauritanie semi-désertique au nord et les âpres steppes du Ferlo sénégalais au sud, elle était donc bien favorisée pour accueillir un fort peuplement et devenir par conséquent un brillant foyer de civilisation. Cette région prospère, vivifiée par la crue annuelle, porte depuis le 15ème siècle le nom de Fuuta Tooro.
Son histoire est l’une des plus vieilles de la Sénégambie. Pays au peuplement fort ancien, le Fuuta Tooro est aussi l’une des premières contrées de l’Afrique Occidentale à embrasser l’Islam. L’islamisation y est d’ailleurs antérieure à l’épopée almoravide du 11ème siècle. La religion musulmane avait, semble t-il, pénétré le pays depuis les 9ème siècle et 10ème siècle. Elle ne connut cependant un développement notable que sous la dynastie Manna2 (1000-1300). L’islam se maintenait par suite, alternant succès et revers jusqu’au « boom » décisive du 18ème siècle.
Entre 650 et 1127, le Fuuta connut successivement le règne de cinq dynasties3 et vécut tour à tour sous la dépendance des empires du Ghana et du Mali. Mais avec le déclin du Mali, c’était au tour du Jolof d’imposer sa suzeraineté à l’ensemble de la région. Les Laam Taaga, « des Maures ou des Peuls mêlés de Maures », furent les derniers à régner sur le Fuuta avant l’invasion de celui-ci par Koli Tengella au 16ème siècle.
Attiré par la fertilité du pays et l’importance de ces pâturages, Koli Tengella, un chef peul, soumit les roitelets locaux et fonda la dynastie des Deeniyankoobe qui domina le Fuuta pendant deux siècles et demi. C’est précisément sous le Deeniyankoobe (1527-1770) que se produisit une transformation profonde des structures sociales et politiques dont les traces sont encore perceptibles de nos jours. Ce royaume deeniyanke qui pratiquait un islam tiède ne résista pas au vaste mouvement de régénération de la religion musulmane qui allait secouer
1 Communication présentée à Zaria (Nigéria) à l’occasion du Colloque sur « les pasteurs des savanes de l’Afrique occidentale » en juillet 1979 organisé par l’I.A.I.
2 War Jaabi, premier prince de cette dynastie s’est converti à l’Islam entraînant à sa suite tous ses sujets.
3 Ce sont successivement les Jaogo (850-1000), les Manna (1000-1300), les Tonjon (1300-1400), les Laam Termes et les Laam Taaga (1400-1527).
l’Afrique
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biographie d'elhadji malik sy
22/02/2009 03:07
PORTRAIT : El Hadj Malick Sy, soufi et Grand accoucheur du ''musulman de midi''
Fils de Sidy Ousmane Sy et de Sokhna Fawade Wélé, El Hadj Malick Sy, né en 1855 à Gaya, a lié pour l'éternité son nom au Maouloud (célébration de la naissance du Prophète Mouhammad, Paix Salut et Bénédictions sur lui) dont il fut l'un des tout premiers organisateurs au Sénégal.
Cela ne saurait surprendre, car durant toute sa vie sur terre, il s'est posé en un serviteur infatigable de l'islam et de la Tarikha tidjanya qu'il contribua dans une très grande mesure à répandre partout au Sénégal et au-delà, via ses nombreux ''muqaddams'' (grands disciples) qu'il forma et envoya dans plusieurs pays d'Afrique. Le Saint homme avait un destin tout tracé qui le prédisposait à une telle activité. En effet, dès avant sa naissance, son père, qui ne le vit pas, avait fait cette recommandation à ses proches : « si l'enfant que ma femme porte encore en son sein naît garçon, donnez-lui le nom de Malik afin qu'il soit possesseur (Malik) de ma bibliothèque ». Ainsi, dès sa tendre enfance, il se lança dans de longues et complètes études coraniques qui le menèrent dans plusieurs villages du Sénégal et en Mauritanie. À ce propos, il fréquenta les ''daaras'' du Fouta, du Walo, du Cayor et du Sine, avant d'aller terminer ses humanités auprès des grands maîtres chargés de lui inculquer la mystique musulmane. C'est durant cette quête qu'il s'initia à la Tarikha tidjane grâce, d'abord à son oncle Alpha Mayoro Wélé, disciple de d'El Hadj Omar Tall. Puis, El Hadj Malick Sy perfectionna sa connaissance de la tarikha auprès de Ahmad Fall et de Muhammad Ali Al Yacubi, un maure rencontré à Dagana et à Ndiarndé. Ses humanités faites, le Saint homme consacra le reste de sa vie à servir Dieu et son Prophète Mouhammad (Psbl), à travers la Tarikha tidjane dont il fut, avec El Hadj Omar Tall qui l'a introduite au Sénégal, l'un des plus grands propagateurs dans la sous-région ouest-africaine. Tel qu'il l'exposa dans son ouvrage ''Ifham-Ul-Munkir-Il Jani'' (Négateur réduit au silence), il déploya une grande activité dans la défense et l'illustration de la Tidjanya, missions pour lesquelles El Hadj Malick Sy institua auprès de chaque gare du Sénégal une mosquée-Zawiya abritant une école coranique. Les plus célèbres de ces établissements sont sans nul doute celles de Saint-Louis, de Dakar et de Tivaouane, capitale de la Tidjanya au Sénégal. Dans le même temps, il ouvre lui-même des écoles coraniques dont il prenait la direction des enseignements pour donner à ses disciples une solide formation islamique dotée d'une morale de haute portée qui faisait de chacun d'eux un ''muqaddam'' (érudit). Une fois l'initiation achevée, ''l'élève'' était envoyé dans un grand bourg pour qu'il guide à son tour sur la voie du salut les populations urbaines à peine islamisées. Former des « musulmans de midi » En clair, Maodo était obsédé par l'idée de former des ''musulmans de midi'', c'est-à-dire d'éminents lettrés dont la pensée et l'action en font de solides croyants qui servent de modèles à leur entourage dans tous les compartiments d'une vie de paix et de progrès pour le plus grand bonheur de la Cité. En plus de la touche personnelle qu'il apporta à la confrérie, le Saint Homme introduisit auprès du wird ou lazim, pratique obligatoire pour les disciples de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, la wazifa. Cette dernière fut rendue presque obligatoire par Seydi El Hadj Malick Sy qui, en la recommandant deux fois par jour (matin, après la prière de l'aube, et le soir, après timis), a voulu montrer le caractère collectif donc populaire de la voie qu'il a choisie. Pour se rapprocher de Dieu et parfaire sa quête perpétuelle du savoir, il accomplit en 1889 un mémorable pèlerinage à La Mecque. Un voyage de grâces que ses hagiographes décrivent comme un des moments les plus exaltants de la vie du sage de Tivaouane. En vérité, El Hadj Malick Sy ne se limita pas seulement à la propagation de la Tidjanya, car selon feu le professeur Amar Samb, ex-directeur de l'IFAN, ''les prises de position de Maodo particulièrement nettes, virulentes et démystifiantes contre les superstitions, le charlatanisme et le fanatisme qui gangrenaient ses contemporains ont fait de lui un critique social redoutable''. Un homme au service de Dieu Donnant lui-même l'exemple d'un homme pieux, courtois, propre, soigneux, bien instruit, doublé d'un musulman pratiquant et fervent, Maodo ne tolérait jamais les errements de ses contemporains, hélas souvent attachés à la croyance au phénomène du ''dëm'' (mangeur d'âme), à la pratique du maraboutage ou au port du gris-gris. Il s'intéressa au temporel avec la même droiture et probité, à tel point que lorsque le colonisateur lui demanda, durant la Guerre mondiale 1914-18, d'envoyer certains de ses disciples au front, il ne laissa partir que son fils aîné Ahmet Sy Malick, lequel décédera à Salonique (Grèce). Telle était la volonté de Dieu et le Cheikh l'accepta avec le plus grand stoïcisme. Ce que le Seigneur lui récompensa en milliers de bienfaits, à travers ses illustres fils qu'il laissa à sa mort en 1922 à la tête de la Tarikha tidjanya : Khalifa Ababacar Sy, El Hadji Mansour Sy, El Hadji Abdoul Aziz Sy ‘'Dabakh'' et El Hadji Habib Sy. Aujourd'hui que tous ces hommes de Dieu ont disparu, le flambeau est revenu à l'un de leurs fils, Serigne Mansour Sy ''Borom Daradji'', un homme abreuvé à la même source du savoir et de la perfection, tel que l'exige pour tous ses disciples le petit-fils du Sceau des Prophètes, Cheikh Ahmed Tidiane Chérif, le fondateur de la grande Tarikha tidiane. Actuellement, ses disciples répartis partout dans le monde sont estimés à près de 350 millions.
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el hadji omar tall
21/02/2009 23:56
El Hadj Oumar Tall (Umar al-Fûtî ou Omar Seydou Tall) est un conquérant et souverain Toucouleur, né à Halwar, près de Podor, dans le Fouta-Toro (dans l’actuel Sénégal) en 1797 et décédé à Deguembéré (près de Bandiagara, actuel Mali) en 1864. Il est le fondateur de l'Empire toucouleur.
Né en 1797 à Halwar près de Podor, il a commencé à approfondir sa connaissance de l’islam grâce à Abd el-Karim, un lettré musulman originaire du Fouta-Djalon, membre de la confrérie Tidjaniya. À partir de 1827 et pendant dix-huit ans, Omar Seydou tall entreprend plusieurs voyages. Il se rend à Hamdallaye sur le Niger où il rencontre Amadou Cheikhou, puis séjourne plusieurs mois à Sokoto à la cour de Mohammed Bello. Il traverse ensuite le Fezzan et se rend au Caire avant d’atteindre La Mecque où il reçoit les titres d’El Hadj et de Calife de la confrérie soufi Tidjane pour le Soudan (1828). Il séjourne ensuite à l’Université al-Azhar du Caire, puis chez le sultan du Bornou dont il épouse une fille, à la cour de Mohammed Bello dont il épouse également une fille, enfin à Hamdallaye chez Amadou Cheikhou, qui cette fois-ci l’accueille beaucoup moins favorablement. Puis il est emprisonné par le roi animiste bambara de Ségou. Lorsqu’il est relâché, il se rend dans le Fouta-Djalon où l’almami l’autorise à créer une zaouïa (1841). Pendant treize ans, il prêche la doctrine de la Tidjaniya d’abord au Fouta-Djalon, puis à Dinguiraye (actuelle Guinée) en 1848
A Dinguiraye, il prépare le djihad (guerre sainte). Il acquiert une réputation de saint et rassemble de nombreux disciples qui formeront les cadres de son armée. Son armée, équipée d’armes légères européennes reçues de trafiquants britanniques de Sierra Leone, s’attaque à plusieurs régions malinkées à partir de 1850. Il occupe sans difficulté les territoires du Mandingue et du Bambouk (1853), puis attaque les Bambaras Massassi dont il prend la capitale Nioro (1854). En 1856, il annexe le royaume bambara du Kaarta et réprime sévèrement les révoltes.
Luttant contre l’armée coloniale française, il fait construire un tata (une fortification) à Koniakary (77 Km à l'ouest de Kayes). En avril 1857, il déclare la guerre contre le royaume du Khasso et assiège le fort de Médine, qui sera libéré par les troupes de Louis Faidherbe le 18 juillet 1857.
Entre 1858 et 1861, El Hadj Oumar Tall s’attaque aux royaumes bambaras de Kaarta et de Ségou. Le 10 mars 1861, il conquiert Ségou qu’il confie un an plus tard à son fils Ahmadou pour partir à la conquête d’Hamdallaye, capitale de l’Empire peul du Macina qui tombera le 16 mars 1862 après trois batailles faisant plus de 70 000 morts. Obligé de se réfugier dans les grottes de Deguembéré, près de Bandiagara, il disparait dans une grotte le 12 février 1864. Son neveu Tidiani Tall sera son successeur et installera la capitale de l’Empire Toucouleur à Bandiagara. Son fils Ahmadou Tall règne à Ségou, jusqu’à l’occupation française en 1893[1].
Mû par l’idéologie universaliste de l’islam et par un projet de rénovation égalitaire de la société, El Hadj Oumar encourage le libéralisme de la confrérie Tidjaniya, dont il est le représentant, et se promet d’imposer une « fraternité transcendante » aux peuples du Soudan occidental.
El Hadj Oumar gouverne ses États comme une théocratie, assisté par un conseil comprenant quelques grands marabouts, certains de ses frères et des compagnons de pèlerinage. La loi coranique est le principe fondamental du gouvernement. Sur le plan administratif, El Hadj Oumar s’inspire du modèle égypto-turc avec la division du pouvoir en en un gouverneur civil (pacha) et un gouverneur militaire (bey). Chaque province dispose d’une puissante forteresse (tata) commandée par un chef militaire dirigeant une importante garnison.
El Hadj Oumar est aussi un personnage de légende, dont s'empara l'imagination populaire : plusieurs récits merveilleux circulèrent et circulent encore à son sujet. Au Sénégal, El Hadj Oumar Tall est perçu comme un résistant, au Mali, d'après David Robinson il serait vécu comme l'envahisseur qui fit le lit de la conquête européenne. En tout cas sa mémoire reste vive en milieu haalpular (nord du Sénégal) où porter le nom de Tall reste prestigieux, surtout si l'on peut se dire son descendant.
Source : fr.wikipedia.org/.../://fr.wikipedia.org/wiki/Oumar_Tall
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